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y ajoute par forme de précaution l’observation suivante : « Afin que les canons des Pères ne soient pas violés, que sous l’apparence d’une action religieuse ne s’introduise pas l’orgueil du pouvoir mondain, et que nous ne perdions pas peu à peu, insensiblement, cette liberté que nous a acquise par son sang Notre-Seigneur Jésus-Christ, le libérateur de tous les hommes[1]. »

Ainsi ce concile ne reconnaissait pas non plus un souverain monarchique tel qu’en a actuellement l’Église romaine dans la personne du pape ; mais, au contraire, il prenait d’avance des mesures de précaution pour qu’il n’en pût jamais surgir un pareil.

Parmi les canons du quatrième concile œcuménique on lit sous le numéro 28 ce qui suit :

« En nous conformant en tout aux décrets des saints Pères et en reconnaissant le canon des cent cinquante pieux évêques, qui vient d’être lu (c’est-à-dire le troisième canon du deuxième concile œcuménique), nous arrêtons et statuons la même chose relativement aux prérogatives de la sainte Église de Constantinople, la nouvelle Rome. Car les Pères ont agi d’une manière convenable en accordant le premier rang au siége (épiscopal) de Rome, parce que cette ville était la capitale de l’empire (la ville régnante.) Par cette même considération, les cent cinquante pieux évêques ont réservé un rang égal au saint siége épiscopal de la nouvelle Rome, trouvant conforme à la justice que la ville rehaussée par la résidence de l’empereur et du gouvernement et qui a le même rang que Rome, l’ancienne capitale de l’empire, fût aussi distinguée dans les affaires ecclésiastiques comme étant la seconde après celle-là. »

  1. Can. 8.