Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/62

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On doit remarquer ici que : premièrement, le concile reconnaît, le premier rang à l’évêque de Rome par la raison que cette ville est la capitale de l’empire, mais non pour une autorité supérieure quelconque de l’évêque lui-même, laquelle il aurait en sa qualité de successeur de saint Pierre, vicaire de Jésus-Christ et chef de l’Église, comme le professent les adhérents du pape.

En second lieu, ce concile, ainsi que, d’après son assertion, l’avait fait le deuxième concile œcuménique, a réservé au siége de la nouvelle Rome un rang égal à celui du siége de l’ancienne Rome. Ainsi, si l’évêque de Rome avait eu la primauté sur celui, de Constantinople, c’est uniquement par cette raison qu’il est impossible que deux soient les premiers, et non pas parce qu’il avait eu quelque autorité particulière ou une dignité supérieure. L’évêque de Constantinople était à Constantinople ce que celui de Rome était à Rome. L’Église de Constantinople dépendait autant de celle de Rome que l’Église de Rome de celle de Constantinople. On doit en dire autant d’autres patriarches d’Orient, qui devaient accorder à ceux de Rome et de Constantinople uniquement l’ancienneté de rang dans les conciles.

C. — Le concile in Trullo renouvela et confirma les décrets des conciles antérieurs, au sujet des siéges patriarchaux. Ce concile, nommé le quinto-sixième(quinto sextum) parce qu’il a été assemblé pour compléter les actes du cinquième et du sixième concile œcuménique, qui n’ont pas émis de canons, a par lui-même le caractère de concile œcuménique, parce que les quatre patriarches orientaux, les légats du pape et du concile de Rome et plus de deux cents autres évêques ont as-