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Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/63

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sisté à ses conférences, et signé ses actes. Il se prononce donc, dans son trente-sixième canon, de la manière suivante, sur le sujet en question :

« En renouvelant les décrets des cent cinquante saints Pères qui se sont assemblés dans cette ville auguste, protégée par Dieu (c’est-à-dire dans le deuxième concile œcuménique), nous statuons que le siége patriarchal de Constantinople aura un rang égal à celui du siége de l’ancienne Rome, et qu’il sera honoré autant que celui-là dans les affaires ecclésiastiques, en demeurant le second après lui. Qu’après le siége de Constantinople sera classé celui de la grande ville d’Alexandrie, puis celui d’Antioche, et après celui-là le siége de Jérusalem. »

Outre ces clairs témoignages de l’ancienne égalité des patriarches d’Orient avec le patriarche ou le pape de Rome, on voit par les actes des conciles œcuméniques que ces assemblées ecclésiastiques avaient été convoquées ordinairement par l’ordre et l’autorité des empereurs et non pas des papes ; que le patriarche de Constantinople, dans ses épîtres, nommait le pape frère et conserviteur, et que le pape appelait de même le patriarche ; que les évêques des Églises même italiques signaient en ajoutant seulement les mots : par la grâce de Dieu, et non pas ; par la grâce de Dieu et du siége apostolique, comme le font les évêques catholiques actuels ; que le cinquième concile œcuménique, où le pape Vigile, qui se trouvait alors à Constantinople, ne voulut pas assister, prétextant tantôt une maladie, tantôt le petit nombre des évêques occidentaux, a fait son œuvre sans le consentement du pape, de sorte que Vigile, ayant voulu plus tard faire prévaloir son opinion différente de la décision du concile,