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Page:Philarète Drozdov - Entretiens d'un sceptique et d'un croyant sur l'orthodoxie de l'Eglise orientale.djvu/90

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manquer de la lumière de la vérité et de l’huile de l’amour, mais qui peuvent même être ôtés de leurs places, être renversés et disparaître complétement. Mais, tandis que quelques-uns d’entre eux s’éteignent et tombent, « celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’or[1] » les transporte d’un pays dans l’autre et les rallume plus clairs qu’auparavant. Ainsi chaque Église particulière, non seulement peut chanceler, mais même déchoir entièrement ; l’Église universelle, au contraire, ne peut être vaincue par aucun pouvoir malin.

S. — Dans quel état se trouve donc actuellement, selon votre avis, le chandelier de l’Église romaine ?

C. — Celui-la le voit et le sait « qui marche au milieu des sept chandeliers d’or. » Même dans l’Église de Thyatire « dont il connaît les œuvres, la charité, les soins qu’elle a des pauvres, la foi et la patience, » il trouve pourtant quelque chose qui mérite le reproche : « J’ai quelque peu de chose contre toi[2]. » Au contraire, dans l’Église de Sardes qui n’a que « la réputation d’être vivante, mais qui de fait est morte, il trouve des personnes qui n’ont point souillé leurs vêtements et qui marcheront avec lui en vêtements blancs, car elles en sont dignes[3]. » Quant à moi, il me suffit que sur le chandelier de l’Église orientale je trouve une lumière pure qui peut éclairer mes ténèbres.

S. — Quoi qu’il en soit, en justifiant l’Église d’Orient, vous condamnez par cela même l’Église occidentale.

C. — Je ne fais autre chose que de ne pas m’asso-

  1. ii, 5.
  2. Apocal., ii, 5.
  3. Apocal., iii, 1, 4.