Page:Philippe - Marie Donadieu, 1904.djvu/264

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Puis, il y eut la suite. Basile tira sa montre :

— Si tu ne veux pas avoir à marcher trop vite, il faut te lever. Je vais t’accompagner du côté de la gare. Nous y serons à temps.

Lorsqu’elle fut levée, elle resta une seconde droite, ne voulant pas qu’un geste d’elle précédât ceux de son grand-père. Il se secoua comme les vieux qui mettent du temps à changer d’équilibre ; elle attendit la fin et, quittant le dernier arrêt, partit avec lui sans qu’un mouvement de jeunesse indiquât qu’elle fit autre chose que le suivre. Ce jour-là, elle eut tout à fait l’allure d’une demoiselle de compagnie. Il dit :

— À présent, la fraîcheur vient. Tu t’es reposée. Tu n’auras pas de mal à aller jusqu’au bout. Elle fit :

— Oui, grand-père.

Il la quitta assez loin de la gare, il ne voulut rien changer pour elle.

— Il faut que je sois rentré vers les six heures, parce que ta grand’mère se demanderait ce que je peux faire. Tu vois, la gare est dans le bas.

— Oui, à présent je me reconnais.