Page:Philippe - Marie Donadieu, 1904.djvu/265

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Il ne l’embrassa même pas, il s’arrêta un peu, puis dit :

— Va-t-en toute seule.

Il ajouta :

— Si parfois tu avais besoin d’argent, tu peux m’écrire. Seulement, fais mettre l’adresse par une autre personne. Ta grand’mère reconnaîtrait ton écriture et ouvrirait la lettre.


Amélie s’écria :

— Tu es revenue, tu t’es contentée, j’en étais sûre. Je t’ai préparé à dîner.

Marie prit confiance. Ce fut très étonnant, elle répondit :

— Il n’a pas voulu me recevoir. Il m’a dit que j’avais encore maman et qu’elle habitait Lyon.

— Tiens, elle habite Lyon ! C’est drôle qu’on ne l’ait jamais rencontrée. Savoir si elle a encore son capitaine ? Au fait, tu ne sais pas, toi. Elle avait quitté ton père pour aller avec un capitaine.

Elle circulait d’ailleurs par l’appartement et elle alla à la cuisine ; c’était un bifteck, la porte