Page:Philippe - Marie Donadieu, 1904.djvu/313

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à ma place. Tu vois, maintenant, je me suis mise à ma place.

Et elle s’asseyait bien mieux, elle s’asseyait jusqu’à ce que le bout de ses pieds ne touchât plus le sol.

— C’est mon poids. Tiens, tu le portes ; tout de suite tu t’es habitué à le porter. Je ne te gênerai donc guère. Tes deux petites oreilles… elles m’entendent, alors pourquoi ne dis-tu rien ? Je leur crierai : Je t’aime ! Et si l’oreille droite ne suffit pas, je prendrai l’oreille gauche. Ouvre la bouche. Je crie dedans : Je t’aime ! Mon amour va jusque dans ta gorge. Oh ! je sais bien, moi, tu m’as trompée. Tu as été voir petite Margot. J’étais partie. Ce n’est pas une raison, parce que j’étais partie. Tu aurais dû m’attendre, ou alors tu n’avais pas confiance en moi. Je veux que tu ne m’aies jamais trompée. Moi, je l’ai trompé, l’autre. Oui, dans le temps, avant que je ne te connaisse. C’est toi que j’aime, puisque j’ai eu des amants lorsque j’étais avec l’autre. J’avais envie de le tromper encore à Lyon, par colère. Mais je me suis dit : Non, parce que c’est mon petit Jean que je tromperais. Oh ! je