Page:Philippe - Marie Donadieu, 1904.djvu/98

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

comme elle craignait, au mouvement de Raphaël, qu’il ne devinât ses pensées, brusquement elle le baisa sur la bouche, s’empara des assiettes et les porta dans la cuisine.

Raphaël se pencha.

— L’autre, mon vieux, tu l’as connue. Trois ans, j’ai eu le journal à la main. Au fond, les femmes ça revient au même : il en faut… Ne parlait pas… quand elle avait donné ce que je lui demandais, il n’y avait plus qu’à ouvrir un journal. Elle me le reprochait assez.

Ensuite, il repassa dans sa tête la conquête de Marie, certains tours qu’elle avait dans les nuits, se trouva bien habile et, pour le mieux montrer, s’écria :

— Ah ! ces petites filles, c’est pas difficile de les affoler.

À ce moment, elle revenait de la cuisine et elle les vit chuchoter. Elle dit :

— Oh ! Je sais ce que tu dis. Tu dis que ça n’est pas vrai que je suis venue pour lui à Paris. Si, si et si !

Elle était en colère qu’on ne la prît pas au sérieux. Alors elle fit un geste :

— Tiens !