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Page:Philippe Sichel - Notes d'un bibeloteur au Japon.djvu/23

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dévaliser le Japon, acheter ce que nous trouverions dans les villes ouvertes et faire sortir de l’intérieur du pays les objets intéressants ou curieux.

Au lever du soleil, le steamer entrait dans le port de Nagasaki, charmante ville bâtie au fond d’une baie d’un mille environ de longueur, entourée de collines sur lesquelles s’étagent les jolis bungalos où vivent les Européens lorsque, les affaires terminées, ils ont fermé leurs maisons de commerce alignées sur le quai. Au fond de la baie, sur la petite île de Décima, encore aujourd’hui le grand entrepôt des Hollandais, mon ami me montra une construction tenant à la fois du japonais et de l'européen ; « c’est, me dit-il, le bazar dans lequel des marchands japonais exposent pour y être vendus aux voyageurs, les produits modernes du pays, en porcelaine et laque surtout ; j’y ai vu, il y a plus de deux ans, une certaine quan-