Page:Philosophie anatomique des organes respiratoires.djvu/96

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tombe dans toutes les conséquences de l’état rudimentaire : le lenticulaire grandit au contraire et acquiert des fonctions propres. En suivant ces deux pièces dans cette progression chez les poissons, l’accroissement du lenticulaire cesse d’y paraître extraordinaire. J’ai fait représenter toutes ces considérations, en les grossissant et en les portant au triple de leur grandeur réelle. Voyez quant aux oiseaux, les dessins pris de la chouette, pl. 1 fig. 5 ; 6 et 7, et à l’égard des reptiles ; ceux faits d’après le crocodile, fig. 9, 10 ; et 11. Le marteau et l’enclume étaient les deux seuls osselets attribués jusqu’à ce jour aux oiseaux et aux reptiles[1]. J’ai désiré ramener ces conformations à celle des mammifères, et mes planches attestent que je suis parvenu à démontrer, à cet égard, l’unité de type pour tous les animaux vertébrés.

Si les quatre osselets de l’oreille varient de forme, de consistance, et de dimension, sans suivre les divers degrés de perfection de l’ouïe, que conclure à leur sujet ? C’est que dans les mammifères,

  1. M. Cuvier décrit ces pièces (cartilagineuses), dans la Grenouille et le Crapaud. Elles diffèrent de ce qu’elles sont dans la Tortue et le Crocodile. Leçons d’Anat, comp., tome 2, page 506.