Page:Philosophie anatomique des organes respiratoires.djvu/97

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les oiseaux et les reptiles, ce n’est qu’une sorte de superflu, plus considérable dans les êtres à grand cerveau et qui ont par conséquent un plus grand temporal et un conduit auditif plus large ou plus profond ; un superflu resté rudimentaire et indicateur, dans ces animaux, d’une organisation ailleurs rigoureusement nécessaire et amplement développée.

Les poissons, et diverses considérations de l’histoire pathologique de l’homme[1], nous apprennent que l’absence totale de ces os peut avoir lieu et a lieu effectivement, sans que les facultés d’audition des êtres en soient altérées. Ce qui s’explique, s’il est vrai, (comme je le pense), 1°. que l’organe auditif, sous le rapport de l’appareil osseux, est uniquement et essentiellement constitué par la réunion du rocher et de l’os

  1. A la lecture de ce mémoire, et à ce passage, une discussion s’engagea entre plusieurs médecins qui pour la plupart étaient d’avis que l’audition continuait d’être possible dans le cas seulement le plus ordinaire de la conservation de l’étrier. Sur cela, M. Villermé observa que feu M. Giraud avait traité à l’Hôtel-Dieu un malade qui perdit successivement et des deux côtés, à la suite d’injections, tous ses os du tympan, notamment les deux étriers que M. Giraud montra à qui voulut les voir. Le malade ayant guéri, M. Giraud ne remarqua en lui qu’une bien moindre susceptibilité dans la faculté de percevoir les sons.