A l’initiale : ᴀɪᵊrk (adharc) « corne » et ɑɪᵊrk (voir plus haut) ; de même : ᴀɪᵊməd (adhmad) « bois » ; ᴀɪᵊrtə (adharta) « manteau de la cheminée » ; ᴀɪᵊn (adhann) « chaudron » ; ou ɑɪᵊməd, ɑɪᵊrtə, ɑɪᵊn.
Il y a flottement entre ᴀɪ et ᴇ̈꞉ dans nᴀɪᵊvo꞉g (naomhóg) « barque », et slᴀɪᵊdɑ̃꞉n (voir plus haut), à côté de nᴇ̈꞉vo꞉g et slᴇ̈꞉dɑ̃꞉n.
Dans une triphtongue ᴀɪᵊ tendant vers ᴀɪə l’élément médian est plus fermé que les éléments qui l’encadrent, aussi constate-t‑on quelques exemples isolés de prononciation disyllabique : rɑjəd pour rᴀɪəd.
§ 197. ëi, äi (écrit eidh, eigh, ei devant m, ll dans la même syllabe).
Le premier élément est de hauteur très variable : c’est une voyelle mixte d’avant de position moyenne ou basse selon les sujets.
Le deuxième élément est analogue à la voyelle brève i.
ëi se rencontre entre consonnes palatales, ou à l’initiale devant consonne palatale.
ëirʹi꞉ (eirighe) « se lever » ; grʹëinʹ (greidhin) « terme d’affection » ; grʹëimʹ (greim) « prise » ; lʹëiʃ (leighis), gén. de lʹaɪᵊs (leigheas) « remède » ; lʹëikʹɩdʹɩ (leidhcide) « chose, personne, bonne à rien » ; lʹëibʹɩ (leidhbe), gén. de lʹäɪᵊb (leadhb) « bout, chiffon » d’où « langue ».
mʹëigʹ (meidhg) « mélange de lait frais et de lait caillé » mʹëirʹ (meidhir) « gaîté » ; ɩ vʹëimʹ (i bhfeidhm) « au pouvoir de » ; ɩ vʹëilʹ (i bhfeighil) « pour, en vue de » ; tʹëinʹ (tinn) « douloureux ».
La présence de la diphtongue dans ëirʹi꞉ (écrite ei) et dans tʹëinʹ (écrite i) s’explique d’ailleurs mal.
Le premier élément est une voyelle mixte d’avant, de hauteur variable, mais en général moins haute, chez un sujet donné, que le premier élément de la diphtongue précédente. Le deuxième élément est analogue à la voyelle brève ɪ. On a toujours un glide ə. Cette diphtongue ne se trouve en effet que devant consonne vélaire, et après consonne palatale.