§ 56. Palatales.—Dans le type bilabial, la position des lèvres est la même que pour l’articulation de pʹ, bʹ, sauf que l’occlusion n’est pas complète. La partie antérieure de la langue est élevée dans la direction de la position i. Devant voyelles d’arrière ou mixtes d’arrière apparaît un glide palatal j.
Dans le type labio-dental, normal chez les plus jeunes générations, le resserrement du passage de l’air est causé par le rapprochement des dents du haut et de la lèvre inférieure, qui est tendue, les coins de la bouche étant tirés en arrière. La position de la langue est la même.
§ 57. fʹ (écrit f, aussi ph- à l’initiale, ‑thbh- en position médiane).
fʹ est une spirante bilabiale ou labio-dentale, selon les sujets (voir plus haut), sourde et palatalisée. Quand fʹ est suivi d’un glide j, ce dernier est sourd.
fʹ se rencontre en contact avec des voyelles ou avec des consonnes palatales, aussi bien en position initiale que médiane ; à la finale seulement dans des emprunts récents.
fʹi꞉ᵊr (fíor) « vrai » ; fʹïs (fios) « savoir » ; fʹiꞏɛnʹ (fiadhain) « sauvage » ; fʹe꞉nʹ (féin) « même » ; fʹαr (fear) « homme » ; fʲo꞉ⁱlʹ (feóil) « viande » ; fʲᴜ꞉ (fiú) « digne (de) ; fʹlʲλχ (fliuch) « humide » ; də fʲaᴜn (do pheann) « ta plume » ; ɩ fʹαtə vʹigʹ (a pheata bhig) « enfant gâté ! (terme d’amitié) ».
αfʹrʹən et αfʹⁱrʹən (aifreann) « messe » ; ɑ꞉ⁱfʹe꞉ʃ. (áiféis) « exagération » ; dʹᴇfʹɩrʹ (deithbhir) « hâte » ; ɛfʹɩgʹ (oífig) « bureau ».
stɪfʹ (stuif) « substance, matériel ».
vʹ s’articule comme fʹ, mais est sonore. Il existe, pour vʹ comme pour fʹ, une forme bilabiale ancienne et une forme labio-dentale récente.
vʹ se rencontre, comme fʹ en contact avec des voyelles ou avec des consonnes palatales ; vʹ ne se rencontre à l’initiale que comme alternance grammaticale de fʹ, bʹ, mʹ ou dans des emprunts récents.