ou rarement sigʹ (suidh) « assieds-toi ! » ; de même, tigʹɩmʹ, pour tɪgʹimʹ (tuigim) « je comprends » ; et, plus communément, higʹ ʃeꞏ (shuidh sé ou thuig sé) « il s’assit » ou « il comprit », pour hɪgʹ ʃeꞏ. Ce flottement est dû à la faible vélarisation de s, t, h.
Flottement entre i et ᴇ :
fʹikʹɩmʹ et fʹᴇkʹɩmʹ (feicim) « je vois », lʹitʹɩrʹ et lʹᴇtʹɩrʹ (leitir) « lettre » ; lʹᴇgʹɩmʹ et lʹigʹɩmʹ (leigim) « je laisse » ; dʹᴇnʹɩmʹ et dʹinʹɩmʹ (deinim) « je fais ».
§ 134. i꞉ (écrit í, ío devant consonne vélaire, i devant rr, ll, m, nn, ng dans la même syllabe ; ‑idh(e)‑, ‑igh(e), imh(e) ; à l’initiale, aussi aimh(e), oidh(e)‑, uibh(e‑), aoi‑).
i꞉ est la longue correspondant à i, mais est un peu plus fermée que la brève, et correspond assez bien à la voyelle d’allemand sie.
i꞉ se rencontre en toutes positions sauf après consonne vélaire ; devant consonne vélaire, il s’insère un glide ə, quand il y a lieu.
bʹi꞉nʹ (binn) « mélodieux » ; bʹi꞉ᵊgənəχ (bíoganach) « petit » ; dʹi꞉rʹəχ (díreach) « droit » ; dʹi꞉lʹɩʃ (dílis) « cher » ; dʹi꞉ᵊl (díol) « vendre » ; fatʹi꞉ᵊs (faitchíos) « timidité » ; fʹi꞉rʹɩnʹɩ (fírinne) « vérité » ; i꞉mʹ (im) « beurre » ; i꞉nʹʃɩmʹ (innsim) « je dis » : i꞉lʹəs (aimhleas) « dommage » ; i꞉hɩ (oidhche) « nuit » ; i꞉ (uibhe) « œufs » ; ɩnʹi꞉ᵊn (inghean) « fille » ; i꞉ʃəl (íseal) « bas » ; i꞉(ᵊ)tə (íota) « soif » ; kʹi꞉ʃtʹɩ (císte) « gâteau » ; gʹi꞉rʹɩ (geimhreadh) « hiver » ; ɑnərʹi꞉nʹ (anarighin) « très coriace » ; tʹi꞉rʹ (tír) « pays », plur. tʹi꞉(ᵊ)rhə (tíortha).
Ultra-long dans : ɑ꞉ⁱtʹi꞉mʹ (áitighim) « je discute », etc. (cf. § 125).
§ 135. Flottement entre i꞉ et ɪ꞉. A l’initiale : i꞉vʹɩnʹ et ɪ꞉vʹɩnʹ (aoibhin) « délicieux » ; de même dʹeꞏ hi꞉nʹɩ ou dʹeꞏ hɪ꞉nʹɩ (de hAoine) « Vendredi » ; i꞉lʹəχ ou ɪ꞉lʹəχ (aoileach) « fumier » ; mais toujours sɪ꞉mʹ (suim) « considération », etc.
Flottement entre iꞏə et i꞉, voir § 203.
§ 136. ɪ (écrit ui, parfois ai, oi ; après r initial : i).