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« Traitez de même les éperlans, dont les adeptes font tant de cas. L’éperlan est le becfigue des eaux : même petitesse, même parfum, même supériorité.

« Ces deux prescriptions sont encore fondées sur la nature des choses : L’expérience a appris qu’on ne doit se servir d’huile d’olive que pour les opérations qui peuvent s’achever en peu de temps ou qui n’exigent pas une grande chaleur, parce que l’ébullition prolongée y développe un goût empyreumatique et désagréable qui provient de quelques parties de parenchyme dont il est très-difficile de la débarrasser et qui se charbonnent.

« Vous avez essayé mon enfer, et, le premier, vous avez eu la gloire d’offrir à l’univers étonné un immense turbot frit. Il y eut ce jour-là grande jubilation parmi les élus.

« Allez : continuez à soigner tout ce que vous faites, et n’oubliez jamais que du moment où les convives ont mis le pied dans mon salon, c’est nous qui demeurons chargé du soin de leur bonheur. »


MÉDITATION VIII

DE LA SOIF


49. — La soif est le sentiment intérieur du besoin de boire.

Une chaleur d’environ trente-deux degrés de Réaumur

    « — Monsieur, répliqua l’amateur, nous autres Italiens, nous croyons que les rois ne peuvent pas être gourmands, parce que leurs repas sont trop courts et trop solennels ; cardinaux ! eh !!! » Et il fit le petit hurlement qui lui est familier : hou, hou, hou, hou, hou, hou !