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ment au repos et au sommeil deviennent à peu près indifférentes, et ou n’en arrive pas moins au but qu’on se propose. Car si vous ne faites pas d’exercice, cela vous disposera à engraisser ; si vous en faites, vous engraisserez encore, car vous mangerez davantage ; et quand l’appétit est savamment satisfait, non-seulement on répare, mais encore on acquiert quad on a besoin d’acquérir.

Si vous dormez beaucoup, le sommeil est incrassant ; si vous dormez peu, voire digestion ira plus vite, et vous mangerez davantage,

Il ne s’agit donc que d’indiquer la manière dont doivent toujours se nourrir ceux qui désirent arrondir leurs formes ; et cette tâche ne peut être difficile, après les divers principes que nous avons déjà établis.

Pour résoudre le problème, il faut présenter à l’estomac des aliments qui l’occupent sans le fatiguer, et aux puissances assimilatives des matériaux qu’elles puissent tourner en graisse.

Essayons de tracer la journée alimentaire d’un sylphe ou d’une sylphide à qui l’envie aura pris de se matérialiser.

Règle générale. On mangera beaucoup de pain frais et fait dans la journée : on se gardera bien d’en écarter la mie.

On prendra avant huit heures du matin, et au lit, s’il le faut, un potage au pain ou aux pâtes, pas trop copieux, afin qu’il passe vite, ou, si on veut, une tasse de bon chocolat.

À onze heures, on déjeunera avec des œufs frais brouillés ou sur le plat, des petits pâtés, des côtelettes, et ce qu’on voudra ; l’essentiel est qu’il y ait des œufs. La tasse de café ne nuira pas.

L’heure du dîner aura été réglée de manière à ce que