Aller au contenu

Page:Physiologie du gout, ou meditations de gastronomie transcendante; ouvrage théorique, historique, et à l'ordre du jour, dédié aux gastronomes Parisiens (IA b21525699).pdf/276

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

prenant pas l’épuisement causé par la privation des aliments, en compiler trois espèces.

L’épuisement causé par la fatigue musculaire, l’épuisement causé par les travaux de l’esprit, et l’épuisement causé par les excès génésiques.

Un remède commun aux trois espèces d’épuisement est la cessation immédiate des actes qui ont amené cet état, sinon maladif, du moins très-voisin de la maladie.

traitement.

120. — Après ce préliminaire indispensable, la gastronomie est là, toujours prête à présenter des ressources.

À l’homme excédé par l’exercice trop prolongé de ses forces musculaires elle offre un bon potage, du vin généreux, de la viande faite et le sommeil.

Au savant qui s’est laissé entraîner par les charmes de son sujet, un exercice au grand air pour rafraîchir son cerveau, le bain pour détendre ses fibres irritées, la volaille, les légumes herbacés et le repos.

Enfin nous apprendrons, par l’observation suivante, ce qu’elle peut faire pour celui qui oublie que la volupté a ses limites et le plaisir ses dangers.

cure opérée par le professeur.

121. — J’allai un jour faire visite à un de mes meilleurs amis (M. Rubat) ; on me dit qu’il était malade, et effectivement je le trouvai en robe de chambre auprès de son feu, et en attitude d’affaissement.

Sa physionomie m’effraya ; il avait le visage pâle, les yeux brillants, et sa fièvre tombait de manière à laisser voir les dents de la mâchoire inférieure, ce qui avait quelque chose de hideux.