Page:Piétresson de Saint-Aubin - Promenade aux cimetières de Paris.djvu/131

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inspire à tous ses mais, trouver quelque dédommagement à ses pieds :


XXXVIII. A droite de l’allée de tilleuls, toujours en descendant de la maison, est une tombe dont l’aspect doit être cher à tous les amis des beaux-arts et de la musique italienne. Ce tombeau, construit en marbre blanc, porte sur le devant une lyre gravée en or, et au-dessous cette épitaphe, aussi gravée en lettres d’or.

CI GIT
Madame BONDINI, femme BARILLI,
Née, à Dresde, de parens italiens, le 18 octobre 1780 ;
Morte, à Paris, le 25 octobre 1813,
Egalement regrettée de sa famille,
Des amis des arts et de tous les gens de bien.


« Morte !
« Posto hai silenzio a piu suavi accents
« Che mai s’udiro. »
Petrarca.


« O mort !
« Tu as imposé silence aux plus doux accens
« Qu’on entendit jamais. »
Pétrarque.



Cette tombe est la dernière que nous ayons notée parmi les nombreux monumens que renferme le cimetière du père La Chaise. Elle nous a fait faire une remarque que déjà plusieurs autres tombes nous avaient suggérée ; c’est que les architectes chargés de construire ces dernières demeures de l’homme sur la terre, sont loin d’y apporter le soin nécessaire pour les