Page:Piétresson de Saint-Aubin - Promenade aux cimetières de Paris.djvu/74

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jardiniers travaillaient dans ce bosquet funéraire. La porte de bronze du caveau sépulcral était ouverte. Nous sollicitâmes et obtînmes la permission d’y entrer. Ce fut avec un respect religieux que nous pénétrâmes dans cette dernière demeure d’un homme, qui fait autant d’honneur à sa patrie par ses excellens sentimens que par son beau talent pour la poésie. Après être long-temps resté en contemplation devant le cercueil de plomb qui contient les restes mortels de Jacques Delille, nous tirâmes notre crayon, et, d’une main dirigée par l’admiration, nous écrivîmes, sur la pierre intérieure du monument, ce passage si connu d’Horace :

« Exegit monumentum
Ære perennius. »


VIII. À gauche du tombeau de Delille, dans la même allée, et pour ainsi dire sous l’ombrage des mêmes arbres, au milieu d’un petit bosquet, aussi très-bien entretenu, est une colonne, surmontée d’une urne funéraire. Sur la colonne on voit, gravée au trait, une sphère, symbole du genre de talent du décédé. Au bas on lit :

EDME MENTELLE,
Membre de l’Institut.
Décédé,
Le 20 décembre 1815,
A l’âge de 86 ans.
OΥ TAP ΛOKEINAPIΣTOΣ
AΛΛ’ EINAI ΘEΛEI.


IX. A côté du tombeau de Delille, sur la même ligne et à droite, est une tombe carrée, en marbre blanc. Sur la façade,