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Page:Picard - Quelques réflexions sur la mécanique, suivies d’une première leçon de dynamique.djvu/28

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RÉFLEXIONS SUR LA MÉCANIQUE.

sibles, les autres nous sont inconnues et correspondent à des mouvements cachés. En faisant certaines hypothèses, on arrive pour les variables accessibles à des relations différentielles d’une tout autre forme que les équations de la Mécanique classique, et c’est ainsi qu’on peut rendre compte de la dissipation de l’énergie. M. Boltzmann, qui paraît avoir serré la question de beaucoup plus près qu’Helmholtz, fait une distinction entre les mouvements ordonnés et les mouvements non ordonnés ; pour lui, l’augmentation de l’entropie correspond à l’accroissement des mouvements non ordonnés par rapport aux mouvements ordonnés. M. Poincaré, à la fin de sa Thermodynamique, considère comme insuffisantes les tentatives d’Helmholtz et pense plutôt qu’il est des phénomènes non susceptibles d’explication mécanique. Je me garderais bien, pour ma part, de formuler une réponse sur une question qui me paraît trop vague. Pourquoi supposer qu’il n’y a d’explication mécanique que celle qui cadrerait avec les équations de Lagrange ? Ne pourrait-on pas adopter un point de vue plus compréhensif, et alors n’est-on pas menacé de tomber dans une querelle de mots ?