Page:Pichot - Le Dernier roi d'Arles, d'Amyot, 1848.djvu/71

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En cette même année 1660, et quelques jonrs avant la nomination des consuls par le roi, Louis XIV avait deux fois passé par Arles avec la reine sa mère, le duc d* Anjou, le cardinal Mazarin et les seigneurs de sa cour. Sa Majesté n’avait pas voulu être reçue avec autant de pompe que Louis XIII ; mais elle avait besoin d’argent, et elle accepta un don de soixante-quinze mille livres.

Louis XIII avait touché les écrouelles à Arles. Louis XIV s’en dispensa , ou plutôt on ne lui trouva sans doute plus de malades ; Tattouchement de son père les avait radicalement guéris’, ’

Sans doute que ce fut par suite d’une mesure générale, et non par aucune défiance, que M. Letoir, conmiimire d*artillerie en la citadelle de Marseille, vint au nom du rd cipales. Ce fut en 1693 que fut institué, à Arieg, l’office de pour présider aux conseils municipaux en place des yiguiers. Jacques de Nicolaï, premier maire d’Arles, acheta cette charge quai^ute mille livres, et fut installé le 30 août. Plus tard, au maire est substitué un gouTerneur.

Au reste, ne rions pas plus de la rertn des attouchements 

royaux que de celle des attonchements magnétiques. Un des plus sa-Tants médecins anatomistes du dix-septième siècle, qui était éHArles, André du Laurens, a écrit, entre autres ouvrages, un volume in-octavo (De mirabili strumas sanandivi, regibus Galîiarum christianis divinitus coneessa, libri duo ; Paris, 1609), dans lequel, après avoir décrit la cérémonie de toucher les écrouelles, il certifie que, sur mille malades, il y en a plus de cinq cents qui, en peu de Jours, recouvrent une santé parfaite. Il ajoute que Henri IV (du Laurens avait été principal médecin de ce roi) en guérissait plus de quinze cents chaque année ! En faisant remonter jusqu’à Clovis le don merveilleux des rois de France, du Laurens nie que les rois d’Angleterre l’aient jamais possédé. On voit que le docteur artésien était un excellent Français» quoique un peu crédule. Ses ouvrages sur les Crises et son Traité d’anatomie n’en sont pas moins très^timables.