Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/110

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de la capitale, il eut le bonheur de ne pas y épuiser toutes les ressources de son esprit naturel, ni même toutes celles de sa bourse avant de paraître encore un parti très sortable à une riche veuve, madame d’Armilly, chez qui l’avait présenté son compatriote M. de Morand. Son père, consulté pour la forme sur cette alliance, n’eut garde de s’y opposer. Il était lui-même devenu un vieillard très rangé, et il mourut, en 1780, marguillier de Saint-Trophime. Babandy II, à cette époque, vivait dans le grand monde de Paris, élevant dans d’excellents principes un fils unique que madame sa mère destinait à la magistrature, et à qui on acheta en conséquence, lorsqu’il eut l’âge convenable, une charge de conseiller au parlement. C’était la condition de son mariage avec la fille du président d’Armentières, dont il ajouta le nom au sien. Par malheur les années qui semblaient consolider l’agrandissement de la famille Babandy amenaient aussi le bouleversement et la ruine de la vieille monarchie française. Au moment où un héritier venait de naître aux Babandy et aux