Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/111

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d’Armentières qui saluaient en lui un futur président à mortier, la révolution éclata, et l’honneur du nouveau nom qu’avait pris à Paris le grave jeune homme, qui, à Arles, eût été Babandy III, se paya cher. M. le conseiller d’Armentières fut une des victimes de l’échafaud de 1793 : sa veuve mourut de frayeur en voyant passer sous ses fenêtres la fatale charrette qui conduisait à la fois son mari et son père le président.

Avant que la faux révolutionnaire eût commencé sa sanglante moisson, M. Babandy s’était peu à peu retiré du monde et ne voyait plus les d’Armentières qu’à de longs intervalles. M. Babandy avait à cette époque soixante-dix ans ; il était devenu veuf, et les orages politiques l’avaient seuls empêché de réaliser un projet conçu par lui à la mort de sa femme. La nouvelle famille de son fils avait graduellement accaparé pour ainsi dire toutes les affections et tous les égards de celui-ci. M. le conseiller d’Armentières n’oubliait pas précisément son père, mais il le négligeait un peu, tan-