Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/124

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gner leurs coiffes, alors moins étroites qu’aujourd’hui.

— Celle-ci, capitaine ? c’est la jolie ménagère de la rue Saint-Antoine ; … celle-là est la belle demoiselle de la porte de l’Aure ; … cette autre s’appelle la Baronne, je vous dirai pourquoi ; et cette quatrième, Cléopâtre, afin que notre Delta ait la sienne comme le Delta du Nil.

— Ah ! mon cher monsieur Petit, venez, venez voir ces deux dames qui montent du côté de la rue de la Calade, et qui, après avoir paru d’abord se diriger vers votre maison, ont tout-à-coup changé d’idée, et passent outre, comme si je leur faisais peur.

— Vraiment ! un capitaine de hussards serait donc une mauvaise enseigne ! dit M. Petit en se plaçant avec l’officier sur sa porte pour répondre à son pressant appel… Je les vois qui s’arrêtent au tournant de la rue des Gantiers, pour babiller un moment avec notre voisine de la Traverse.

— Ce sont deux sœurs, n’est-ce pas ? Voyez comme la plus jeune tourne encore de ce côté un regard timidement curieux…