Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/125

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Pourquoi souriez-vous donc, monsieur Petit ?

— Pourquoi ? parce que votre émotion est bien naturelle, car ce sont justement les deux dames dont nous parlions hier soir, et qui seront arrivées enfin de leur mas en Camargue ; ces deux dames qui, pendant les huit premiers jours que vous avez gardé la chambre, n’en ont jamais laissé passer un seul sans venir demander ou faire demander de vos nouvelles ; ces deux dames que vous étiez si impatient de voir, madame Ventairon et mademoiselle Odille, sa sœur, qui, de retour de la campagne venaient probablement pour savoir si vous étiez tout de bon hors de péril, et que votre apparition inattendue sur la porte aura embarrassées.

— Je m’en suis douté, dit le capitaine, non que j’aie précisément reconnu ma libératrice, que je vis à peine lorsqu’elle s’exposa si généreusement pour moi à la place où nous sommes ; mais son approche m’a causé l’émotion d’un pressentiment. Ces dames s’éloignent ; je leur laisserai le temps de rentrer chez elles, et j’irai leur rendre,