Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/135

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La seconde visite du capitaine ne se fit pas attendre : il trouva mademoiselle Odille un peu plus réservée qu’il n’aurait pu le prévoir en se souvenant de la spontanéité du dernier mot qu’il avait entendu sortir de sa bouche deux jours auparavant. L’assertion de Madelon avait produit son effet ; mais cette réserve ne dura pas, et la seconde visite enhardit si bien M. Babandy, qu’à la troisième il crut devoir préparer une démarche qu’il méditait pour le lendemain, en amenant la conversation sur ses propres affaires, sur sa situation de fortune, sur ses plans d’avenir, sur son intention de quitter le service et de se fixer à Arles, etc., toutes choses qui furent écoutées avec beaucoup d’intérêt.

Le lendemain ce ne fut pas lui qui vint, mais la bonne madame Petit, qui, sollicitant un entretien particulier de madame Ventairon, lui dit comment elle s’était chargée d’une demande en mariage. Madame Ventairon ne fit pas de la dissimulation diplomatique, et avouant que depuis la veille elle avait prévu cette démarche sérieuse,