Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/176

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midi se contentent de te saluer froidement.

Babandy ne resta à Paris que le temps indispensable pour y régler quelques affaires ; sans accepter tous les sinistres augures de Mazade, il prépara son départ pour Arles, préoccupé, soucieux, indécis et admettant qu’il pourrait bien être forcé d’élire un autre domicile.

La veille du jour où il se mit en route, Mazade offrit de l’accompagner en lui rappelant que ce voyage ne serait pas sans ennui et même sans danger : — Maurice, lui disait-il, je suis à ta solde ; laisse-moi te faire escorte ; ce n’est plus simplement à coups de cailloux qu’on reçoit là-bas ceux qui ont servi l’usurpateur. C’est moi qui t’ai entraîné à Waterloo, je ne me pardonnerais jamais s’il t’arrivait quelque mésaventure et que je ne fusse pas là pour en avoir ma part.

Il insista tellement que Babandy consentit à son offre, et ils firent le voyage ensemble. En arrivant à Avignon, le 6 août, ils trouvèrent que la messagerie d’Arles ne partait que le surlendemain. Ils louèrent deux chevaux et prirent le chemin de Ta-