Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/187

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ments de cette histoire dont la seconde partie exigerait de trop longues digressions sans une introduction préliminaire.


lettres d’odille : premier extrait.


« Ma chère sœur, me voici un peu moins neuve et étrangère à Paris, un peu moins étonnée de tout ce que je vois, un peu moins assourdie de tout ce que j’entends. Tous les bruits dont se compose la grande voix de Paris m’avaient d’abord donné une idée de la confusion des langues de Babel. Je commence à être à peu près tout juste sûre, sans les comprendre encore, qu’ils parlent français tous ces gens qui, depuis le matin jusque bien avant dans la soirée, ne cessent de venir crier sous nos fenêtres et même dans notre cour, sans se répondre ni s’interrompre, chacun occupé de son affaire exclusive et sachant se faire distinguer par l’intonation particulière de sa voix, ou dominant à son tour les clameurs de ses concurrents.