Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/190

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distraire, et je l’assure qu’il n’a rien négligé. N’allant pas beaucoup dans le monde, car, là aussi, l’ennui me gagnait bien vite, nous avons parcouru et fréquenté tous les théâtres ; mais il y a tant d’étrangers et d’oisifs à amuser, que l’on donne presque tous les jours la même pièce, et maintenant nous ne pouvons plus guère y aller voir du nouveau que lorsqu’un acteur inconnu débute, ou un acteur en vogue revient de ses tournées de province.

» Je t’ai déjà écrit toutes les émotions que je devais au jeu tragique de Talma…… — Je suis à présent toute à mademoiselle Mars, et Maurice prétend que c’est une preuve que me voilà bien près d’être une vraie Parisienne. Cette grande comédienne est la grâce française personnifiée. — Quel sourire ! mais surtout quel son de voix ! elle m’a appris qu’il y avait une musique possible sans accent.

» J’espère que tu liras tout bas ce paragraphe à notre tante Sainte-Marthe, elle me croirait damnée pour avoir cherché mes consolations dans la maison du diable,