Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/212

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a dix-sept ans de plus qu’Isabelle. La poupée n’existera plus quand Paul sera d’âge à réclamer son rang de priorité.

» Cependant, si Paul conservait de l’ombrage et voulait se fâcher, il aurait, je crois, un second tout prêt dans M. Mazade, qui ne voit pas de bon œil que M. d’Armentières se soit ainsi rapproché de son cousin. Est-ce seulement antipathie d’opinion, jalousie d’amitié, ou ces deux sentiments réunis ? Je ne sais, mais j’ai surpris plus d’un regard de défiance et de haine même que Mazade jetait à la dérobée sur M. d’Armentières. Dans la conversation la plus ordinaire, il ne lui passe rien : c’est toujours pour lui le garde du corps de la restauration en présence du lieutenant de l’empire ; il s’irrite surtout lorsque Maurice, plus impartial, fait quelques concessions à son cousin, et il sait assez adroitement ranimer leurs discussions quand elles paraissent au moment de se terminer à l’amiable, s’emparant des conclusions pour les interpréter avec une exagération marquée, tantôt au profit d’un parti, tantôt au profit d’un autre ; peu lui importe, pourvu