Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/213

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que celui des deux adversaires qui se disait satisfait se rétracte et rompe la trêve. Jusqu’ici ce ne sont que des querelles fort innocentes et qui amusent Maurice ; mais parfois je vois percer quelque aigreur, et Maurice, plus âgé de trois ans, abuse un peu de son droit d’aînesse pour lancer à son cousin quelques uns de ces sarcasmes qu’il est le premier à regretter quand ils ont blessé plus profondément qu’il n’eut voulu. Par bonheur, M. d’Armentières accorde volontiers à Maurice une véritable déférence. Il se mord les lèvres quand il sent que la réplique serait trop vive. On voit qu’il veut réparer sa longue négligence de la parenté. Il y avait eu du reste autre chose entre eux que la bouderie de l’opinion. Maurice m’a raconté que le père de son cousin, cadet de la famille d’Armentières, avait vu dans le temps avec chagrin que son père à lui eût pris ce nom d’Armentières en épousant une fille du président, ce qui, sans la révolution, pouvait décider un grand-oncle des deux frères à laisser tous ses biens à sa petite-nièce au préjudice de son petit-neveu. Mais