Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/239

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tié. Ce me sera d’autant plus facile, heureusement, qu’au fond, ma chère Odille, c’est toujours lui que je regarde comme mon ami le plus dévoué ; et telle est ma faiblesse pour lui, qu’il pèse plus dans la balance de mes affections que tous les cousins du monde. Il attend de moi cette assurance, peut-être, et je veux la lui donner tout en le grondant d’en avoir douté.

» Ce matin, Maurice est sorti de bonne heure, pour aller trouver M. Mazade sans doute ; j’espère donc que ces petites misères de notre intérieur touchent à leur terme. Mais j’en voudrai toujours à l’ami intime de ses soupçons, ou, ce qui est pire, des soupçons qu’il a cru devoir feindre pour provoquer une explication. Cet homme a décidément, j’en demande pardon à notre sexe, toutes les petitesses d’une femme ; sa conduite est du commérage pur. Il me fait voir sous un meilleur jour le bon sens de M. d’Armentières et cet esprit positif qui a de bonne heure guéri celui-ci de toutes les illusions romanesques. Il faut qu’un homme soit homme, et puisque Maurice est né pour ne