Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/238

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de l’admettre à l’explication plus précise que je réservais pour Maurice seul. — Voilà qui est singulier, dis-je, le même scrupule sera venu sans doute, malgré la parenté, à M. d’Armentières, car il y a bien aussi huit jours que nous ne l’avons vu.

» — C’est vrai, dit Maurice affectant de sourire à son tour ; mais remettons cette grave délibération à une autre occasion, à moins que M. d’Armentières ne vienne à son tour la soulever, car, si je ne me trompe, c’est son cabriolet qui s’arrête à la porte.

» En effet c’était M. d’Armentières ; nous changeâmes d’entretien par un accord tacite. M. d’Armentières n’ayant rien dit qui pût faire remettre l’explication de M. Mazade sur le tapis, la soirée se passa indifféremment.

» Aussitôt que je fus seule avec mon mari, je lui racontai la confidence de M. d’Armentières ; Maurice m’avoua qu’il avait un moment tremblé du sens que Mazade avait paru vouloir attacher à la dernière phrase de sa harangue, mais, me dit-il, je le verrai venir demain de pied ferme, et je lui ferai ouvrir les yeux sur la ridicule jalousie de son ami-