Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/245

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Combien elle regrettait avec M. d’Armentières que l’influence perfide de son ami l’empêchât de régulariser l’emploi de son temps et de se rendre utile à son pays dans les limites d’une ambition honorable. Ces réflexions amenaient de continuelles comparaisons entre les deux cousins, et elles n’étaient pas toujours favorables au bon sens de Maurice. En vérité M. d’Armentières n’avait pas précisément tort : une fortune indépendante ne vaut pas toujours pour le bonheur les obligations régulières d’un état. Maurice du moins n’était peut-être pas encore ni assez insouciant ni assez froidement philosophe pour vivre paisiblement de ses rentes.

Ce fut dans cette situation équivoque que le printemps de 1820 apporta à l’ex-capitaine de hussards et à sa gracieuse moitié deux mois de distraction qu’elle comparait elle-même aux plaisirs d’Adam et d’Ève au milieu d’Éden. Voici la lettre où elle raconte à sa sœur cet épisode de son histoire :