Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/251

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tre par de charmantes suppositions ; si bien que, rêvant tout éveillée pour ma part, dans un endroit où le feuillage nous dérobait à tous les yeux, je m’élance vers une grappe de lilas, mais sans la cueillir, et je m’écrie : Que je serais heureuse ici ! je n’ai jamais désiré une retraite plus douce, une plus grande abondance de fleurs et de fruits !

» — En vérité, me répond Maurice, voilà qui me décide à faire des offres réelles !

» — Quoi donc, mon ami, lui dis-je, tu me donnerais cette jolie campagne ?

» — Elle est à toi, si mes offres sont acceptées… à toi encore, quand même M. Delaprairie ne rabattrait pas un centime de ce qu’il demande. — J’embrassai Maurice, mais mon songe était fini ; j’étais déjà redevenue une femme sage, et beaucoup moins pressée, pour contenter un caprice, d’acquérir une de ces maisons de plaisance, dont l’entretien vous coûte tout juste le double de la somme d’intérêts que pourrait rapporter votre argent.

» J’examinai tous les inconvénients de la