Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/250

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tait le bon goût du propriétaire. La maison ne méritait peut-être pas les mêmes compliments, malgré l’originalité de sa façade extérieure, vraie décoration de théâtre plaquée sur une vieille orangerie convertie en pavillon à l’italienne ; mais nous fûmes obligés de convenir que c’était une habitation bien suffisante : bref, quand tout fut vu, Maurice demanda sérieusement le prix : quarante mille francs fut la réponse ; quarante mille francs pour trois arpents ! le terrain est cher à Bellevue, n’est-ce pas, ma sœur ? à ce prix nous aurions un gros mas en Crau, ou un petit mas en Camargues. N’importe, Maurice ne trouve pas cela trop cher, il ne demande qu’à réfléchir et à revoir le jardin : Eh bien ! monsieur, dit M. Delaprairie, il faut le revoir seuls, madame et vous ; faites ensemble vos réflexions, vous me retrouverez dans la maison, où je vais donner quelques ordres.

» Nous profitons sans façon de la permission, et nous voilà bientôt égarés dans les allées, continuant notre roman de futurs propriétaires, et nous exaltant l’un l’au-