Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/253

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il me faut des créanciers ; mais je compte sur ton économie, ma chère Odille, pour m’acquitter tous les ans, en partie, jusqu’à l’extinction totale de mes dettes. D’ailleurs je ne les prolongerai pas au-delà du jour où nous en contracterons de nouvelles, s’il le faut, pour doter notre fille et continuer à éprouver le désintéressement de nos amis.

» J’avais mes raisons pour approuver ce calcul, connaissant la facilité de Maurice. Je ne fis donc plus guère d’objections, et notre seconde promenade terminée, nous offrîmes trente-cinq mille francs à M. Delaprairie ; celui-ci se récria, tout en acceptant très gracieusement notre adresse, et prétendant que ce serait lui qui attendrait que nous revinssions sur une offre qu’il lui était impossible d’agréer, — d’autant plus que, comme il nous l’avait déjà dit, il vendait à contre-cœur, et au grand désespoir de madame Delaprairie, une propriété créée par eux, dessinée par eux, où ils s’aimaient en époux fidèles depuis vingt ans, où deux peupliers jumeaux portaient leurs deux noms de baptême ; où madame Delaprairie