Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de bonheur qu’à trouver tout mauvais, il faut plaindre ces anthropophages littéraires ; ils obéissent à leur nature : blâmer sans restriction est pour eux une affaire de tempérament. Le père Lobo, missionnaire portugais, nous dit qu’il y a en Abyssinie beaucoup d’abeilles sauvages qui cachent leur miel dans le creux des arbres. Le voyageur qui les voit passer autour de lui en bourdonnant, pendant une marche fatigante et sous le poids de la chaleur du jour, regrette de ne pouvoir découvrir la ruche où il irait volontiers dérober un rayon, lorsque tout-à-coup un oiseau se présente, lui bat des ailes et semble l’inviter avec intelligence à le suivre d’arbre en arbre jusqu’à celui où l’abeille a déposé son trésor. Là il s’arrête et chante mélodieusement, heureux si le voyageur rassasié laisse une part à son guide. Cet oiseau est le Moroc ou Cuculus indicator de Linnée. — Bruce, venu deux siè-