Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/305

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d’un air froid ; et ils se quittèrent sans plus de discours.

— Il me semble, dit Babandy quand ils se furent dit adieu, il me semble, mon cher Mazade, que tu viens d’échanger un bonjour bien froid avec d’Armentières !

— Nous n’avons jamais été cousins, lui et moi, répondit Mazade, et rien ne nous oblige d’être amis. Mais ce n’est pas aujourd’hui que je pouvais lui serrer la main, lorsque dans deux jours peut-être, s’il est de garde aux Tuileries, je suis exposé à lui brûler la cervelle pour arriver jusqu’au…

— Tu me fais trembler ! dit Maurice.

— Je te conseillerais de le plaindre.

— D’Armentières est le dernier parent qui me reste du côté de ma mère, et cette idée seule suffirait pour m’arrêter en chemin, si je ne croyais pas que notre conférence de ce soir va te prouver que nos amis ne sont pas si décidés que toi.

— En vérité ! s’écria Mazade, comme un homme qui laisse échapper dans un premier mouvement d’impatience une pensée qu’il garde depuis lon-gtemps comprimée au