Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/308

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des conquêtes authentiques du héros de sa compagnie, et M. de Faisanville, en contemporain du maréchal de Richelieu, l’encourageait à nous donner ce catalogue galant, lorsque je l’interrompis à la lettre A. — Monsieur, lui dis-je, je ne suis pour ma part ni un Galaor, ni un Amadis, ni un Grandisson, ni un don Quichotte ; mais prenez garde à vos paroles ; je ne fais métier ni de séduire les femmes, ni de défendre leur honneur envers et contre tous ; cependant, s’il y a un seul nom de la liste de votre ami qui soit porté par une dame de ma connaissance et qu’il me plaise de le regarder comme douteux, je vous donne d’avance un démenti. — À ce mot, notre jeune homme voulut se fâcher ; mais on lui fit comprendre que j’aurais le beau rôle dans un duel, et il finit par reconnaître qu’il avait tort, tout en soutenant que son ami d’Armentières pouvait inscrire sur ses tablettes amoureuses les vingt-quatre lettres de l’alphabet…

— Voilà une singulière preuve de la fatuité de mon cousin, si toutefois tu ne me caches rien. Me conseilles-tu de revenir sur