mais vrai, heureux, mais discret, d’un amant sincère ? Eh bien, Maurice, tu me forces de te le dire, d’Armentières est un fat, et tu es sur sa liste.
— Ce que tu me dis là est grave, Mazade.
— Très grave, et je prouverai ce que j’avance, s’il te faut des preuves.
— Il m’en faut sans doute !
— Au château de Rollonfort il y avait un garde de la compagnie de d’Armentières, un autre fat à qui, malgré toute la modération qui m’était imposée, j’ai été forcé de donner une leçon de chevalerie française.
— Que disait-il ?
— Ce qu’il disait ? il vantait les conquêtes pacifiques de ses camarades, et citait M. Théodose d’Armentières comme le plus adroit conquérant de tous.
— Tu avoueras que voilà un propos assez vague, et que tu aurais dû ne pas fonder ton accusation sur une pareille généralité. Ce garde du corps avait-il donc une copie du registre amoureux de mon cousin Lovelace ?
— Avec la légèreté d’un blanc-bec, ce monsieur commençait à citer quelques unes