Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/313

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sin ? Maurice me sacrifier à une maîtresse ! c’est impossible.

— Vous êtes peut-être jalouse enfin de l’influence que son inséparable exerce sur son esprit ?

— Je ne suis jalouse de personne, mon cousin ; mais je ne saurais m’empêcher de craindre que cet inséparable n’entraîne mon mari dans quelque fatale entreprise, si j’en juge par quelques mots saisis par moi à la volée.

— Je le crains comme vous, et je regrette que, négligeant mes observations de parent désintéressé, vous n’ayez pas compris depuis long-temps que vous deviez à tout prix rompre une liaison aussi funeste, je puis le dire. Moi-même j’ai peut-être à me reprocher de n’avoir pas parlé avec assez de franchise ; je me défiais de mon antipathie et craignais de paraître vouloir remplacer une autorité par une autre ; car c’est un maître que s’est donné là mon cousin, un maître d’autant plus dangereux qu’il le gouverne au nom d’un prétendu dévouement dont il se fait payer d’avance les douteuses