preuves. Mais ce qui choque le plus dans le monde, c’est l’espèce de contrôle que M. Mazade semble exercer sur vous, ma cousine.
— Sur moi ?
— Oui, sur vous… toujours au nom de son dévouement pour Maurice. Vous avez en lui un sévère censeur.
— Il est certain qu’il ne me flatte guère.
— Oh ! n’en soyez pas piquée ! il ne croit pas au bon sens des femmes, et si Maurice prêtait l’oreille à ses charitables insinuations, il serait jaloux de vos amitiés les plus innocentes. Du reste, si Maurice ne l’est pas, cette espèce de vice-mari qu’il vous a donné l’est pour lui.
— C’est un peu fort, dit madame Babandy dont M. d’Armentières parvenait peu à peu à piquer l’amour-propre.
— Très jaloux même, continua M. d’Armentières, et si je vous racontais…
— Prenez garde, mon cousin ; vos réticences ne seraient pas de la charité chrétienne ; je supposerais peut-être pire que vous ne me cacheriez.
— Votre confiance commande la mienne ;