Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/318

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je trouve M. Mazade passablement impertinent, dit Odille, et je regrette de ne pouvoir me servir d’une pareille aventure pour ouvrir les yeux à Maurice sur ses ridicules prétentions. Mais, hélas ! qui sait où ils sont tous les deux en ce moment ? Ah ! mon cousin, je ne saurais vous dire quel pressentiment sombre m’agite… N’avez-vous rien appris ? que se passe-t-il donc dans Paris ?… j’ai cru entendre M. Mazade assurer que le gouvernement serait changé sous peu de jours ?

— Rassurez-vous, ma chère cousine, répondit M. d’Armentières évidemment contrarié de voir Odille beaucoup plus préoccupée de la politique que de ses confidences relatives à Mazade ; rassurez-vous : on crie beaucoup, on fait de sinistres prédictions dans les journaux ; mais qui oserait les réaliser ? Jamais le trône des Bourbons ne fut plus solide.

— Les libéraux n’en sont pas moins convaincus de la facilité de renverser ce trône.

— Ce sont les fous du parti : mon cousin n’est pas de ceux-là.