Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/319

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— Non, mais par sa faiblesse pour des amis moins raisonnables que lui, il peut se croire obligé de donner des gages de fidélité à leur cause ; il peut se trouver dans une émeute ou un guet-apens de police. En un mot, il y a quelque chose d’extraordinaire, mon cousin, et je vous demande en grâce de passer ce soir à notre appartement de Paris pour dire à Maurice ce que je n’ai pas osé lui dire moi-même, que s’il ne doit pas revenir demain soir, je ne pourrai résister à mon inquiétude, et j’irai le rejoindre après le dîner.

— Je promets de vous le ramener ou de venir vous apporter sa réponse.

— Je vous remercie, mon cher cousin, et je vous promets que, sans vous trahir, je saurai faire comprendre à Maurice que je connais mieux que lui quels sont ses vrais amis. Mais en ce moment, telle est, j’en conviens, l’anxiété où m’ont jetée les paroles menaçantes que j’ai surprises et un insurmontable pressentiment… que je presserais avec reconnaissance la main de M. Mazade lui-même s’il revenait avec Maurice.

Une dame du voisinage, qui venait pas-