Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/332

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se trouvaient bien embarrassés pour raconter avec beaucoup d’exactitude ce qu’ils n’avaient vu que très inexactement.

À Paris, où l’on recherchait et recueillait avidement tous les incidents relatifs à la conspiration découverte, on ne manqua pas de s’entretenir à la Bourse de la nouvelle capture, et les gazettes répétèrent chacune sa version du bruit de la journée : dans les unes on lisait, après un grand éloge de l’activité et de l’intelligence de la police, que le capitaine Babandy n’avait pu long-temps échapper aux agents de l’autorité. Dans les autres, le publiciste, après avoir annoncé le même fait sans commentaire, s’étendait beaucoup, dans un entre-filet, sur la violation du domicile des citoyens et sur les vexations auxquelles se livrait l’administration, sans respect pour les lois. Mais à la bourse de l’après-midi, on savait déjà que l’activité et l’intelligence de la police venaient de subir un échec, et les journaux du lendemain amusèrent leurs lecteurs par les articles suivants :