Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/340

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avons donné l’extrait), et une lettre où Odille lut ces lignes tracées d’une main bien connue :

« Odille, vous m’avez donc trompé !… ah ! trompée vous-même, je l’espère, et plus faible encore que criminelle ! victime crédule et naïve d’une hypocrite séduction, victime assez punie déjà sans doute par vos remords !

» Et moi qui, prévenu de ce lâche complot contre mon honneur et ma paix domestique, avais opiniâtrement fermé les yeux pour ne rien voir ! moi qui me reprochais un soupçon comme une injure ! moi qui peut-être serais encore auprès de vous ! moi qui aurais évité la proscription qui me frappe et l’exil auquel il faut me condamner pour échapper à la mort, si, troublé par un dernier avis (trop vrai, hélas !), je n’étais resté engagé dans une entreprise fatale, pour combattre par l’émotion d’un péril quelconque un mouvement de défiance et de jalousie dont j’étais honteux !

» Odille, je dois peut-être remercier le ciel de cette révélation publique. En appe-