Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/347

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fire pour vivre, soit que vous vous retiriez auprès de votre sœur, soit que vous habitiez les environs de Paris, et Paris même, afin d’y surveiller l’éducation de votre fille.

» Dix mille livres de rentes sont inscrites au nom d’Isabelle ; d’ici à ce qu’elle soit en âge d’être établie, ce capital doit s’élever à plus de trois cent mille francs, alors même qu’il supporterait tous les frais de son éducation.

» Quand Isabelle aura atteint sa septième année, un papier cacheté vous sera remis par la maîtresse de pension à qui je désire qu’elle soit confiée, jusqu’à ce qu’il se présente un parti avantageux pour elle.

» Je me suis réservé le reste de ce que je possède : il faudrait que la vie aventureuse à laquelle me voici condamné fût bien longue, pour que ce reste ne me fût pas suffisant ; en tout cas, j’ose croire que lorsqu’un jour notre Isabelle aura trouvé un époux plus heureux que celui de sa mère, si un exilé, rendu à son pays par les vicissitudes des révolutions, revenait, pauvre et ou-