Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/346

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

madame, je l’espère, ni plaintes ni reproches ; je tâcherai de me tenir dans les limites d’une lettre d’affaires. Notre séparation est probablement éternelle ; car ma proscription politique cesserait demain, que je ne remettrais les pieds en France que pour y donner ou recevoir la mort. Fasse le ciel que je la trouve ailleurs plus honorable, ou du moins plus naturelle. Je ne marchanderai pas avec elle, n’importe le péril qui, en abrégeant mes jours, préservera ma fille d’avoir pour père un soldat fusillé, ou un citoyen souillé par le couteau du bourreau.

» Notre fortune consiste, vous le savez, en vingt-cinq mille francs de rentes, non compris le pavillon de Bellevue, dont j’ai voulu acquitter le prix avant de liquider notre avoir et nos dettes. Ce pavillon vous appartient.

» Cinq mille livres de rentes sont inscrites, en votre nom, sur le grand-livre : notre maison de Paris, qui est à vous par contrat, rapporte la même somme, les titres vous en seront remis. Ce revenu doit vous suf-