Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/358

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’attendons plus que nos porteurs pour marcher en avant ?

— Vous êtes trop modeste, monsieur le chevalier, je parie que vous battriez plus jeune que vous, et d’ailleurs nous ne chasserons que sur les traces du garde, qui m’a promis de me conduire tout droit à un gîte, où je veux vous céder l’honneur d’abattre le premier lièvre. Faut-il vous dire quelque chose de plus pour vous décider ? Eh bien, c’est un service que vous rendrez, et que vous seul ici pouvez rendre, ajouta M. Alfred en baissant la voix d’un ton de mystère : mais voici ces dames, changeons d’entretien.

M. de Faisanville comprit que son jeune ami avait cherché un détour pour le rendre le confident de quelque secrète aventure, et il sourit en mettant un doigt sur ses lèvres.

Le lendemain, à six heures, M. Alfred de Beaurevoir était à son chevet : Allons, monsieur le chevalier, n’entendez-vous pas le son des cors ? Le roi Louis XV va monter à cheval : levez-vous, de peur que Sa Majesté ne